En mai 2007, la NG07 (subtil jeu de mot entre l'abréviation de NetConcentre et NetGavage) avait pour cadre le Périgord pourpre.

J'avais heureusement prévu de faire le trajet aller en 2 étapes: Bolland (Belgique)-Paris, puis Paris-Périgord. Si la première s'est faite au sec, la deuxième s'est faite sous:

  • la bruine
  • une petite pluie fine
  • des averses
  • de la pluie normale

Arrivé à l'heure pour le verre de bienvenue (ou l'apéro, pas sûr qu'il y ait eu une distinction), du maka, dans lequel certains ont décelé des traces de Cinzano et de Martini (le reste de la composition reste secret) , ce fut l'occasion d'entendre des récits plus ou moins similaires de combi-pluies qui fuient, de gants qui déteignent, et de motards qui n'aiment pas l'eau.

La journée du vendredi a été consacrée à une ballade dont la première partie s'est faite à un rythme soutenu. Après une pause-déjeuner à Cahors, où nous fûmes servis par un personnel très dynamique/extraverti ("vous êtes fils unique, vous ?", "ce sont des desserts faits maison, ça ne veut pas dire que c'est bon, ça veut dire que des gents d'ici se sont cassés à travailler pour les faire"), le groupe s'est séparé, les uns préférant écourter/loppetiser, les autres ayant encore des fourmis dans la main droite.

Le samedi, je suis parti en duo avec Antoine; après avoir fait le plein à Fumel, j'ai pris la tête en suivant les instruction de TomTom, règlé sur "au plus court". Après quelques centaines de mètres, je pile: TomTom insiste pour nous faire passer par un chemin de terre. Hésitations, tergiversations, Antoine repère les premiers mètres à pied... on y va. Je passe le premier. Le chemin est en pente, il y a de la glaise rendue bien glissante par les pluies de la veille. Je freine et je sens que la roue arrière, bloquée, dérape sur l'argile mouillé sans que la moto ne ralentisse. Gasp, et en plus, ça descend. Après quelques minutes, j'aperçois enfin du bitume, du vrai: sauvé. Dans mes rétros, plus d'Antoine. Se serait-il vautré ? Suspens... En fait, il avait mis une énorme distance de sécurité entre nos 2 motos, se disant que si je tombais, au vu de l'impossibilité de freiner sur la glaise, il valait mieux qu'il ne me suive pas pour éviter de chuter ensemble. Faut dire que tant la Norge que la FJR ne sont pas des poids plumes.

Une fois la "piste" retrouvée, nous avons enquillé vers Gourdon. Chemin faisant, nous avons "collé" un groupe qui passait alors que nous prenions des photos. Et alors que nous béquillions devant le charmant petit resto sur lequel nous avions jeté notre dévolu (La Terrasse, à Couzou, près de Rocamadour), un autre groupe de NCiste qui passaient par là par hasard (nous étions à 90 km du camping qui servait de camp de base), nous a rejoint pour l'apéro ("Un apéro ? Non merci, on roule. Heuh, moi, je prendrais bien un vin blanc. Ah ben alors, moi aussi..." Et hop, 2 carafes de vin Tongue out).

Ensuite, ce fut Rocamadour, le détour par Dome pour y admirer un superbe panorama sur la Dordogne, puis le retour sur Biron.

Et comme les meilleures choses ont une fin, le dimanche fut consacré au retour au bercail, 970 bornes d'une traite dont seulement 200 sous la pluie.

Et la moto dans tout cela ? Eh bien, il s'agissait là de mon premier voyage avec ma Guzzi Norge , le rodage étant à peine terminé. Ce fut un charme, tant sous la pluie, où elle ne m'a pas causé de frayeurs (les Metzeler Z6 furent parfaits), que sur le sec. Les routes viroleuses du Périgord lui ont convenu à merveille. Le moteur s'est révélé très joueur, plein d'allant, et la tenue de route impeccable; je n'ai pas été incommodé par la garde au sol de la moto (même si, selon mon suiveur, c'était parfois limite). Et disons-le, une Norge rouge, ça attire les regards (des filles, des pompistes, des touristes américains [si, si !]... et des motards).

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